Initiation aux textes Littérraires

1. Sur une route derrière la grille d'un vaste jardin, se tenait un enfant beau et frais habillé de vêtements pleins de coquetterie. A côté de lui gisait sur l'herbe un joujou splendide aussi frais que son maître

A. Le lendemain matin, le gamin entrouvrit la porte et passa la tête. Le pêcheur, épuisé, dormait toujours. D'abord il s'assura que le vieux Santiago respirait. Ensuite il vit les mains et pleura. Sans bruit il sortit et courut chercher du café. Il pleurait en dévalant la côte.

D'après Hemingway, Le vieil homme et la mer

2. Le gamin descendit les derniers rochers et se dirigea vers la lagune en regardant où il posait les pieds. Autour de lui la profonde déchirure de la jungle formait comme un bain de vapeur. Il s'agrippait péniblement aux lianes et aux troncs brisés... Les autres, derrière lui suivaient.

B. Il put s'offrir le plaisir de voir les incrédules contempler bouche bée le paquebot le plus grand de ce monde et de l'autre, échoué devant lui, plus blanc que tout le reste, et environ quatre-vingt-dix-sept fois plus long que son village.

D'après G. Garcia Marquez, Le dernier voyage du vaisseau fantôme

3. Il s'appelait l'océan « la mar » , qui est le nom que les gens lui donnent en espagnol quand ils l'aiment. Les jeunes pécheurs, qui ont des bateaux à moteurs, parlent de l'océan en disant el mar, qui est masculin. Ils en font un adversaire, un lieu, même un ennemi. Mais pour lui, qui y avait usé ses plus belles années, l'océan c'était la mar-, quelque chose qui dispense ou refuse de grandes faveurs.

C. A travers ces barreaux symboliques séparant deux mondes, le pauvre montrait le sien au riche, que celui ci examinait avidement comme un objet rare et inconnu. Or cet objet, qu'il agaçait, agitait et secouait dans une boite grillée, c'était un rat vivant et les deux riaient fraternellement avec des dents d'une égale blancheur.

D'après C. Baudelaire, Le joujou du pauvre

4. Maintenant ils vont voir à qui ils ont affaire, se dit-il bien des années après avoir vu passer, pour la première fois l'énorme transatlantique, silencieux, et arrogant, avec ses lumières et ses riches occupants, tel un palais des mers venu les narguer dans ce coin perdu du monde.

D. Il se remémora dans un éclair l'éclat prestigieux qui avait autrefois baigné cette plage. Mais l'île n'était plus qu'un amas de bois mort, calciné. Son compagnon était mort... Des larmes lui jaillirent des yeux et des sanglots le secouèrent. Les enfants rescapés, comme pris de contagion commencèrent à trembler et à sangloter.

D'après W Goding, Sa majesté des mouches